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septembre 3, 2024
Septembre souligne le Mois de sensibilisation à la prévention du suicide, et le 10 septembre la Journée mondiale de la prévention du suicide
Au Canada, environ 10 personnes décèdent par suicide chaque jour. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime à 700 000 le nombre de décès dans le monde, chaque année. Le suicide est un enjeu national et mondial qui a des répercussions profondes et durables sur les personnes et les communautés. Nous comprenons aussi que les membres du personnel de la sécurité publique (PSP), qui englobe ceux et celles qui travaillent dans les secteurs de la sécurité publique comme le maintien de l’ordre, les services d’incendie et de protection, les services correctionnels, les services médicaux d’urgence, et autres, font face à des facteurs de risque professionnel de suicide particuliers ainsi qu’à d’autres enjeux de santé mentale.
Parmi ceux-ci, l’exposition aux traumatismes est un facteur de risque professionnel important. De plus en plus de recherche met en évidence comment l’exposition fréquente à des traumatismes peut avoir un impact négatif sur la santé mentale du PSP et contribuer au développement de blessures de stress post-traumatique, comme le trouble de stress post-traumatique (TSPT), le trouble dépressif caractérisé, le trouble d’anxiété généralisée, et d’autres.
Quoique le public soit mieux sensibilisé aux enjeux liés à la santé mentale, la stigmatisation persiste. Il en est ainsi au sein de la culture en sécurité publique, où la pression de maintenir l’image d’un personnage fort est souvent intense. Certains membres du PSP peuvent craindre qu’on ait l’impression qu’ils ne peuvent pas « bien effectuer » leur travail. D’autres peuvent craindre l’impact que pourrait avoir sur leur carrière un problème de santé mentale ou un diagnostic de trouble de santé mentale.
Pour ces raisons et bien d’autres, l’ICRTSP croit qu’il est important de souligner le Mois de sensibilisation à la prévention du suicide (septembre) et la Journée mondiale de la prévention du suicide (10 septembre), en partageant des ressources portant sur la santé mentale du PSP, et en aidant à créer des endroits sûrs où avoir les conversations difficiles concernant le suicide. L’appel de l’OSM à « changer le discours sur le suicide » demande de travailler afin d’éliminer la stigmatisation liée à la santé mentale, et l’appel à l’action est clair : il suffit d’entamer la conversation. Parce que « chaque conversation, si brève soit-elle, contribue à bâtir une société qui soutient et qui comprend. » (OSM)
Dans cet esprit, nous espérons que vous consulterez et partagerez la page ressource 2024 sur notre site Web : Comprendre le suicide et le personnel de la sécurité publique. Vous y trouverez plus d’information concernant les facteurs de risque auxquels font face les membres du PSP et les moyens qui pourraient aider à les atténuer, ainsi que des conseils pour des collègues et des amis préoccupés par la santé mentale. Vous y trouverez également des options de traitement en santé mentale offertes par le PSPNET, une thérapie sur Internet gratuite adaptée aux besoins particuliers du PSP et de leurs familles, sans besoin de recommandation médicale.
Merci de participer le jeudi 26 septembre, alors que nous rassemblons des dirigeants qui possèdent une expertise clinique, en recherche et en sécurité publique, pour une discussion virtuelle sur la santé mentale : Entamer la conversation — discuter de suicide en ce qui concerne les membres du PSP, lors de laquelle nous parlerons de l’impact unique qu’ont les traumatismes et la stigmatisation sur la santé mentale du PSP, et comment avancer vers des stratégies de prévention du suicide afin d’y remédier.
Nous pouvons tous contribuer à déstigmatiser les problèmes de santé mentale et à atténuer les obstacles au soutien qui peuvent entraîner les personnes à faire face seule à des problèmes de santé mentale. Nous espérons que vous prendrez part à cette conversation !
Comme toujours, nous rappelons à toute personne en détresse qui a besoin d’aide immédiate, ou qui s’inquiète pour quelqu’un d’autre, d’appeler ou de texter le 9-8-8. La ligne d’aide en cas de crise de suicide au Canada est accessible 24 heures par jour, tous les jours de l’année.