Sommaires de recherche
Pourquoi avoir effectué cette étude?
Les membres du personnel de la sécurité publique sont régulièrement exposés à des événements potentiellement traumatisants, qui peuvent entraîner plusieurs problèmes de santé mentale (p. ex., le trouble de stress post-traumatique, la dépression). On sait pertinemment que les gens qui souffrent de problèmes de santé mentale sont souvent stigmatisés, ce qui peut les faire renoncer à demander de l’aide. Les études sur la stigmatisation liée à la santé mentale chez le PSP sont peu nombreuses. L’objectif de cette étude est de fournir l’information initiale sur la perception qu’ont les membres du PSP au sujet des personnes qui demandent du soutien en santé mentale.
Qu’est-ce que l’étude a accompli?
Dans le cadre d’une étude nationale plus vaste sur la prévalence des troubles de santé mentale parmi les membres du PSP, les participants ont eu l’occasion de fournir aussi de l’information ouverte et une rétroaction supplémentaires. Plus de 800 membres provenant de groupes variés du PSP ont apporté un éclairage précieux qui a servi à déterminer les attitudes du PSP envers les collègues et les co-équipiers qui souffrent de problèmes de santé mentale.
Qu’a-t-on découvert?
- Les membres du PSP participants ont reconnu que les blessures de santé mentale étaient réelles, et croyaient qu’elles étaient fréquentes dans le milieu du PSP.
- Le fait que des collègues pourraient souffrir de blessures ou de traumatismes de santé mentale était une préoccupation réelle pour le PSP.
- Les participants ont exprimé être réellement inquiets que certaines personnes dans le milieu du PSP pourraient « abuser » des ressources de soins de santé mentale accessibles. Un tel abus présumé limiterait l’accès aux ressources pour ceux qui ont des problèmes « légitimes ».
- Les membres du PSP qui ont répondu au sondage croyaient que d’autres membres du PSP utilisaient les ressources en santé mentale offertes au travail pour gérer leurs problèmes personnels, plutôt que des problèmes liés au travail.
- Les membres du PSP avaient l’impression que les traumatismes vécus dans le cadre de leurs fonctions font tout simplement « partie de l’emploi », et que certains profiteraient du système en utilisant les ressources de santé mentale.
- Les membres du PSP s’inquiétaient que de prendre congé afin de gérer des problèmes de santé mentale imposerait un fardeau injuste à leurs collègues (qui seraient appelés à les remplacer) et aux budgets de leurs organismes.
Quelles mesures prendre maintenant?
Alors que la sensibilisation aux problèmes de santé mentale parmi le PSP augmente, un changement de culture des organisations du PSP s’impose. Les ressources devraient être accessibles afin d’éduquer les membres du PSP sur les causes des problèmes de santé mentale et sur les soutiens qui leur sont offerts. Les ressources financières et le personnel de soutien devraient aussi être en place afin de permettre aux membres du PSP qui doivent prendre congé pour gérer des problèmes psychologiques de ne pas avoir à s’inquiéter de l’impact financier ou d’avoir l’impression d’imposer un fardeau excessif sur leurs collègues. Ces changements pourraient augmenter la probabilité que les membres du PSP accèdent aux soutiens de santé mentale lorsque nécessaire.
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La formulation originale de cette étude a été modifiée et abrégée pour ce sommaire de recherche.
Article d’origine: Ricciardelli, R., Carleton, R. N., Mooney, T. & Cramm, H. (2018). Playing the system: Structural factors potentiating mental health stigma, challenging awareness, and creating barriers to care for Canadian public safety personnel. Health. https://doi.org/10.1177%2F1363459318800167
Sommaire préparé par E. Kossick, et révisé par R. Martin.
Note : Dans le texte, le genre masculin est utilisé au sens neutre et désigne les femmes autant que les hommes.