Sommaires de recherche
Pourquoi avoir effectué cette étude?
Comme tout le personnel de la sécurité publique (PSP) dans l’exercice de leurs fonctions, les policiers sont exposés à des événements possiblement traumatisants sur le plan psychologique qui peuvent entraîner des troubles de santé mentale. Les facteurs de risque démographiques comme le sexe, l’état matrimonial, le niveau de scolarité, et les années de travail, ainsi que les facteurs de risque cognitifs comme la sensibilité à l’anxiété (SA : la peur des symptômes d’anxiété) et l’intolérance à l’incertitude (II : l’inquiétude concernant des événements futurs incertains), peuvent être liés à l’apparition de symptômes de troubles de santé mentale. Comprendre la relation entre ces facteurs de risque potentiels contribue à l’élaboration de nouveaux protocoles et de programmes de formation visant à soutenir la santé mentale de la police.
Qu’est-ce que l’étude a accompli?
Des membres du PSP ont été recrutés par l’intermédiaire de leurs employeurs, de leurs organismes, ou par des annonces publiques, dans le but de participer à un sondage en ligne évaluant les symptômes de santé mentale; particulièrement, les symptômes de Trouble de stress post-traumatique (TSPT), de Trouble dépressif caractérisé (TDC), de Trouble anxieux généralisé (TAG), de Trouble panique (TP), et de Trouble d’anxiété sociale (TAS), ainsi que faire état de leurs niveaux de SA et II. Les participants ont aussi répondu à des questions démographiques. Les résultats actuels sont centrés sur les réponses de participants qui se sont eux-mêmes identifiés comme policiers. Les données de l’étude ont été fournies par 979 agents de police (708 hommes, 271 femmes).
Qu’a-t-on découvert?
- Il n’y avait aucune relation statistiquement significative entre l’éducation, l’état matrimonial, les années de service, et les symptômes de santé mentale ni avec la SA ou l’II.
- Le sexe du participant avait un impact significatif sur toutes les mesures (sauf, la TAS et la SA); et indiquent que les femmes manifestent plus de symptômes de troubles de santé mentale.
- Après avoir tenu compte du sexe, les mesures de la SA et de l’II ont démontré une corrélation plus élevée avec les symptômes de trouble de santé mentale que le sexe seulement (c.-à-d., plus les scores de SA et de II étaient élevés, plus le participant était susceptible de manifester des symptômes de trouble de santé mentale). Les résultats indiquent que la SA et l’II pourraient influencer davantage le développement de troubles de santé mentale que les facteurs de risque démographiques.
Quelles mesures prendre maintenant?
Les résultats de l’étude sont basés sur un portrait sélectif des participants. À l’avenir, des données devraient être recueillies à partir d’un groupe plus large de participants sur une plus longue période. Les résultats actuels montrent deux tendances : 1) les policières sont plus susceptibles de manifester des problèmes de santé mentale; et, 2) les facteurs de risque cognitifs semblent avoir une incidence importante sur le développement de troubles de santé mentale. Les tendances suggèrent de nouvelles directions de recherche afin d’élaborer des approches proactives à la santé mentale, puisque la SA et l’II peuvent changer avec de la formation. Un programme de formation proactif, fondé sur des données probantes pourrait être une solution pour limiter les problèmes de santé mentale parmi les membres des services policiers.
La formulation d’origine de ce résumé exécutif a été modifiée et abrégée pour le présent résumé non scientifique.
Étude d’origine : Korol, S., Vig, K., Teale Sapach, M.J.N., Asmundson, G.J.G., & Carleton, R.N. (in press). Demographic and cognitive risk factors for police mental disorder symptoms. The Police Journal: Theory, Practice and Principles, 1-18. doi:10.1177/0032258X19894619
Résumé non scientifique préparé par Kossick, E., Révisé et édité par Carleton, R.N. & Martin, R.
Note : Dans ce document, le genre masculin est utilisé comme générique, dans le seul but de ne pas alourdir le texte