Sommaires de recherche
Pourquoi avoir effectué cette étude?
La recherche a démontré que les membres du personnel correctionnel présentent un taux de prévalence plus élevé de dépression, d’anxiété et de TSPT que la population générale. La recherche explique aussi que certains membres du personnel correctionnel ne demandent pas d’aide ou de traitement à cause de la stigmatisation liée à la santé mentale.
Il est essentiel de comprendre le rôle des connaissances en matière de santé mentale, du genre de la personne, du type d’emploi, de la stigmatisation, et du comportement lié à la demande d’aide.
Les objectifs de cette étude sont :
- d’examiner si le genre d’une personne a un effet sur ses connaissances en matière de santé mentale, sur la stigmatisation liée à la santé mentale et sur son comportement concernant la demande d’aide;
- de déterminer si le type d’emploi (p. ex., agent correctionnel, personnel du mieux-être en milieu de travail, personnel administratif) influence les connaissances en matière de santé mentale, la stigmatisation liée à la santé mentale, et le comportement lorsqu’il s’agit de demander de l’aide.
Qu’est-ce que l’étude a accompli?
Les données de cette étude ont été recueillies à partir d’un plus vaste sondage d’auto-évaluation en ligne. Les mesures analysées comprenaient des outils d’auto-évaluation pour divers troubles de santé mentale; ainsi que des instruments mesurant la stigmatisation sociale, l’autostigmatisation, les connaissances en matière de santé mentale, et le comportement lié à la demande d’aide. Un total de 1107 participants travaillant dans les services correctionnels ont pris part à cette étude.
Qu’a-t-on découvert?
- Les femmes ont rapporté moins de stigmatisation envers les personnes souffrant de problèmes de santé mentale comparativement aux hommes.
- Les femmes étaient plus susceptibles de demander de l’aide que les hommes.
- Les hommes ont rapporté un niveau moins élevé de connaissances en matière de santé mentale.
- Les membres du personnel du mieux-être en milieu de travail (c.-à-d., infirmières, psychologues, autres professionnels de la santé) ont rapporté moins de stigmatisation liée aux problèmes de santé mentale et une plus grande volonté à demander de l’aide que leurs collèges qui travaillaient dans l’administration, comme agent correctionnel, ou en gouvernance institutionnelle.
Quelles mesures prendre maintenant?
Cette étude a examiné un échantillon assez petit de membres du personnel correctionnel travaillant en établissements. Cependant, les résultats confirment qu’il faut continuer à travailler pour améliorer la formation du personnel correctionnel afin d’aider les travailleurs à reconnaître et à gérer les symptômes de blessures de santé mentale, des membres du personnel et des détenus. De meilleures connaissances en matière de santé mentale ont été associées à moins de stigmatisation, il est donc important d’augmenter les connaissances en santé mentale dans le milieu correctionnel. Il est aussi important de promouvoir la demande d’aide afin que le faire soit acceptable et encouragé, et ce, chez tout le personnel correctionnel.
La formulation d’origine de cette étude a été modifiée et abrégée pour ce sommaire de recherche.
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Étude d’origine :
Ricciardelli, R., Haynes, S.H., Burdette, A., Keena, L., McCreary, D.R., Carleton, R.C., Lambert, E.G. & Groll, D. (2021). Mental health, stigma, gender, and seeking treatment: Interpretations and experiences of prison employees. Applied Psychology in Criminal Justice, 16(1). http://dev.cjcenter.org/_files/apcj/16-1-6Ricciardelli.pdf_1615504982.pdf
Sommaire rédigé par E. Kossick, révisé et édité par B. Barootes et Ricciardelli, R.
Note : Dans le texte, le genre masculin est utilisé au sens neutre et désigne les femmes autant que les hommes.