Projets encours

Un programme portant sur trois piliers de résilience pour le personnel de la sécurité publique

Mots-clés: Formation en santé mentale, Stress professionnel, Résistance

Sommaire

Dans le cadre de leurs fonctions, les membres du personnel de la sécurité publique sont régulièrement exposés à des événements traumatisants, qui entraînent des blessures de stress post-traumatique (BSPT). Ce projet de recherche créera, améliorera, implantera et évaluera des programmes fondés sur des données probantes, qui favorisent le développement de la résilience au sein de la collectivité du personnel de la sécurité publique (PSP). Le programme, Trois piliers de résilience pour le PSP (3PR PSP), ciblera le membre du PSP, sa famille et son milieu de travail.

Ce projet vise à examiner la mise en œuvre de la Norme nationale du Canada sur la santé et la sécurité psychologiques en milieu de travail, en plus d’activités de formation pour les employés. Cela contribuera à un processus qui facilite l’adaptation d’une approche holistique (biologique, psychologique, social, environnemental, du sexe et du genre) et systémique (personne, famille, et communauté).

Questions de la recherche :

  • Quels sont les causes et les facteurs déterminants des BSPT chez le PSP (y compris les facteurs liés au genre et au sexe), et quelles sont les stratégies, les interventions et les méthodes d’évaluation en renforcement de résilience les plus efficaces, afin d’informer le programme 3PR PSP?
  • Le programme 3PR PSP :
    • Améliore-t-il les stratégies d’adaptation et renforce-t-il la résilience individuelle du PSP?
    • Améliore-t-il les connaissances, la compréhension et les actions des familles qui renforcent la résilience du PSP?
    • Aide-t-il à reconnaître et à atténuer le stress organisationnel en milieu de travail permettant de renforcer la résilience du PSP?
  • Le programme 3PR PSP répond-il aux normes nationales reconnues et aux indicateurs de performance du Canada, pour améliorer et soutenir la santé mentale des employés au sein des agences qui emploient le PSP, pendant deux ans?

Entrevue avec les chercheurs

Votre étude pourrait-elle aider à répondre à d’autres questions ou à relever d’autres défis?

La conception et l’évaluation du programme de résilience pour les personnes, les familles et le milieu de travail seront structurées et informées par le sexe et le genre. Dans les populations générales, deux fois plus de personnes qui s’identifient comme femmes vivent des BSPT et en souffrent comme d’une maladie chronique, et ce, même si les hommes sont plus susceptibles de vivre des événements traumatisants. Pour y remédier, nous adoptons le point de vue de genre et de sexe, du début de l’étude à la collecte de données, à l’analyse, à la création de connaissances, informant les composantes quantitatives (auto-identification) et qualitatives de l’étude.

Comment votre travail est-il pertinent pour la collectivité du PSP? Par exemple, comment vos résultats aideront-ils les travailleurs de première ligne? Les familles du PSP? Les dirigeants du PSP?

L’aspect particulier de ce travail est l’inclusion de trois piliers de résilience : la personne, la famille, et l’organisation. Une formation distincte en ligne sera élaborée pour chacun de ces groupes. Les programmes de formation sont développés en coopération avec les agences de police participantes qui piloteront la démarche avant de fournir une rétroaction sur le contenu et la présentation de la formation. Les participants répondront à des sondages avant et après la formation, et les résultats seront analysés pour voir les changements. Les résultats permettront au PSP de comprendre comment le stress et les traumatismes peuvent les affecter physiquement et psychologiquement, et combien leur profession peut avoir une incidence sur leur famille. Les ressources et les exercices pratiques incorporés à la formation ont pour objectif de réduire les effets négatifs que le travail du PSP peut entraîner sur les travailleurs de première ligne et leurs familles, en leur donnant les techniques permettant de gérer le stress et d’améliorer la communication au sein de leur famille. Les connaissances acquises visent à améliorer la résilience générale des membres du PSP et de leurs familles. De plus, l’équipe de recherche collaborera avec les agences de police participantes afin de mettre en place la Norme nationale du Canada sur la santé et la sécurité psychologiques en milieu de travail pour créer une collectivité plus communicative, et en meilleure santé psychologique dans les milieux de travail. Nous élaborerons aussi un programme de formation centré sur les moyens d’améliorer la résilience organisationnelle, en apportant des changements systémiques à la culture.

Quand prévoyez-vous de pouvoir partager des résultats avec les membres de la collectivité du PSP?

Les contraintes imposées par la COVID-19, le virage qu’a pris la ville de Surrey vers un corps policier municipal, ainsi qu’une série de catastrophes naturelles survenues en Colombie-Britannique ont considérablement réduit l’accès à la population de l’étude. Nous sommes actuellement dans la première année d’un projet de trois ans. Les trois programmes de formation sont actuellement en phase de développement. Les essais-pilotes de la formation en résilience pour les personnes, les familles, et les organisations commenceront au printemps 2022, et la formation finale sera lancée à l’automne/hiver 2022. Les résultats finaux de ce projet seront disponibles en mars 2024.

Où les membres du PSP peuvent-ils en apprendre davantage sur votre étude ou, si possible, comment y participer? Par exemple, avez-vous un site Web?

Nous avons presque terminé le site Web qui décrit le projet et compile des ressources offertes aux organisations du PSP (https://publicsafetyresilience.trubox.ca/). Une fois qu’elles seront mises à l’essai et que la rétroaction sera intégrée, le groupe de cours en ligne en accès libre sera prêt à être utilisé par les organisations du PSP.

Souhaitez-vous partager autre chose avec les membres de la communauté du PSP à propos de votre recherche?

Même si au travail les membres du PSP sont exposés tous les jours à des facteurs de stress opérationnel, un des facteurs de stress les plus difficiles à gérer reste le stress organisationnel. Notre programme, Trois piliers de résilience pour le PSP, adoptera une approche holistique en abordant le large éventail de facteurs de stress, et permettra au PSP d’acquérir des compétences en résilience. Non seulement les membres du PSP profiteront-ils d’information concernant les moyens de réduire le stress, mais ils apprendront aussi pourquoi et comment les techniques sont efficaces. Le terme résilience est maintenant courant pour la collectivité du PSP, cependant, il n’y a aucune définition claire. On donnera aux participants la liste des différentes composantes et des ensembles de compétences que possèdent une personne, une famille, et une organisation résilientes. Après avoir déterminé les domaines qui ont besoin d’amélioration, on fournira les compétences pratiques permettant de les améliorer.

Groupe de recherche

Dr Greg Anderson est le chercheur principal. Doyen des sciences à l’Université Thompson Rivers (anciennement doyen de la recherche appliquée et des études supérieures au JIBC), le Dr Anderson poursuit une carrière en recherche appliquée englobant plusieurs domaines, notamment en effectuant des enquêtes approfondies sur les lois et les politiques qui gouvernent les BSTP dans l’ensemble des sous-groupes du PSP dans les territoires partout au Canada (Anderson et coll. 2019). Les relations directes et continues qu’entretient le Dr Anderson avec les chefs de police, les responsables des politiques, et les chercheurs universitaires assurent le soutien des médecins et des utilisateurs finaux pour le projet actuel. Avec l’appui de plusieurs membres de l’équipe de recherche de l’ICRTSP et d’autres consortiums de recherche centrée sur la sécurité publique (p. ex., le Comité consultatif de recherche de l’Association des chefs de police), il assurera la diffusion rapide et à grande échelle des résultats de la recherche.

Dre Liana Lentz est associée de recherche postdoctorale à l’Université Thompson Rivers. Ancienne agente de police municipale, elle est spécialiste en recherche en santé publique et sur les blessures musculosquelettiques et psychologiques chez les policiers.

Dre Sandra Jasinoski est cheffe de projet. Elle a entrepris des recherches interdisciplinaires en biologie, en paléontologie, et en biomécanique.

Spécialistes en sciences familiales et en éducation : Dre Deborah Norris et Marilyn Cox (Université Mount Saint Vincent) ainsi que Dre Heidi Cramm (Université Queen’s).

Autres collaborateurs : Dr R. Nicholas Carleton (Université de Regina); Dr Stephen Czarnuch (Université Memoria); Dre Joy MacDermid (Université Western); Dre Renée S. MacPhee (Université Wilfrid Laurier); et Dre Rosemary Ricciardelli (Université Memorial).

Vidéo de présentation

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